Christophe
Pardon
Célestin Pegoud Le roi de l'air
Seul en scène
50 min
à partir de 12 ans
Jeu : Christophe Pardon
Texte : Hervé Garan
Adaptation : Mathilde Girardey et Christophe Pardon
Regard extérieur : Philippe Devin
« D’un village de l’Isère au firmament des pilotes »
Fils de paysans, originaire de Montferrat dans l’Isère, Célestin Pégoud n’a vécu que pour voler. Contemporain de Blériot, avec lequel il a travaillé, il nous conte ici son histoire : de ses nombreux meetings aériens qui l’ont rendu célèbre en son temps à ses distinctions au combat durant la « Grande Guerre ». Ce héros modeste et populaire, intrépide, aventurier, a été le premier homme à sauter en parachute aux commandes de son appareil. Il est également le père de la voltige aérienne. On découvre un personnage attachant, grand amoureux de la vie, qui jusqu’au bout aura poursuivi son rêve. C’est également un hommage rendu à tous ces hommes qui ont donné leurs vies pour la défense de la Liberté.
Genèse
Nous nous connaissions à peine avec Mathilde quand elle présenta, lors d'une assemblée de Léa Productions, son projet de mettre en scène Pégoud d’Hervé Garan. Nous nous étions croisés quelques fois seulement et brièvement. Je n’avais jamais entendu parler de ce pionnier de l’aviation qui, je le sus plus tard, révolutionna le pilotage. Mathilde me parle du projet. L’idée pour moi était séduisante et pouvait représenter un nouveau défi. Puis Mathilde vint me voir jouer l’enfant… Elle fût dès lors convaincue que Pégoud prendrait mes traits.
Nous nous attelâmes à la tâche. Le texte de Garan, très narratif à la base et devant durer plus de deux heures, nécessita une réadaptation pour rendre le récit le plus vivant possible. Nous nous sommes attachés à la personnalité de ce jeune homme plus qu'à l’aspect historique et très technique du sujet. Malgré le peu de renseignements que nous avions sur sa vie privée, son caractère, ses aspirations, l’enjeu était de rendre Célestin attachant, humain, vivant. Au fil des séances de travail et des représentations, je m’aperçus, je pris conscience de ce qui me rapprochait de ce personnage dont, au départ, je me trouvais bien éloigné : sa détermination, son combat pour la liberté et, surtout, sa motivation à vouloir concrétiser son rêve d’enfant. Je me suis mis à l’aimer, comme un frère. Célestin nous a appris, à Mathilde, dont c’était la première mise en scène, et à moiHmême, le désir de nous dépasser.
©Laurie Sanquer
©Laurie Sanquer
Note d’intention
C'est Hervé Garan, auteur Montilien de la pièce Pégoud, qui m'a contactée via les réseaux sociaux où j’avais fait part de mon envie de me lancer dans la mise en scène. Dès que Hervé m'a conté Célestin, j'ai été emballée par sa dimension historique et héroïque. J'ai eu envie de rendre toutes ses lettres de noblesse à cet homme courageux : le premier à être surnommé l'As des as.
Célestin-Adolphe Pégoud a été un modèle pour toute une génération d'hommes et de femmes qui rêvaient de se lancer à l'assaut de la conquête aérienne. En France et dans le monde il fait encore rêver. Pégoud est un homme du peuple devenu le héros de tous, des humbles comme des fortunés, des ouvriers comme des chefs d'Etat.
Mais ce n'est qu'en allant à Montferrat dans l'Isère, son village natal, que j'ai pris toute la dimension du personnage. Un homme au regard malicieux pour lequel le ditHvillage a encore beaucoup d'admiration. Son histoire m’a d’autant plus touchée que mon grandHpère fût aussi pilote dans l’armée de l’air.
Mathilde Girardey
Mathilde Girardey & Hervé Garan
Mathilde Girardey
C’est à l’âge de raison que Mathilde découvre le théâtre. Au fil du temps ce loisir deviendra une passion. Après des études universitaires, elle anime ses premiers ateliers et se professionnalise. Son envie de transmettre la conduit à créer sa propre compagnie La"valise"et"le"parapluie. Elle intervient ainsi auprès d’écoles et d’associations pour des publics divers de tous âges.
©Laurie Sanquer
©Laurie Sanquer
Hervé Garan
A l'âge de 18 ans, Hervé Garan rencontre Gérard Morel, alors « Patron » comédien et metteur en scène du Théâtre de la Chenille à Tournon. C'est avec lui qu'Hervé commence son apprentissage dans ce métier qu'il vénérait depuis tout petit…
Poil"de"Carotte de Jules Renard et Ne"restez"pas"dans"le"noir furent ses premiers pas sur les planches en tant que comédien… Il poursuit sa formation avec des spécialistes comme Philippe Said pour l'improvisation et la Compagnie U. Gomina pour le rythme et l'écriture théâtrale. Voulant rester un « artiste libre et indépendant », un artiste un peu rebelle, ne jouant ou ne créant que ses propres textes, Hervé Garan devient auteur et se produit sur scène à travers toute la France pendant une vingtaine d’années.
A ce jour, détenteur de nombreux textes, il préfère les faire éditer, puis jouer par d'autres comédiens. Son premier recueil, Un"biplace"pour"Genève est édité en 2009 chez Edilivre. Son second recueil intitulé Nouvelles"Théâtrales comporte deux monologues, Pignon"sur"rue, ainsi que Pégoud.
Presse
« Un moment de théâtre intense (…). On est pris par cette histoire et ému (…) ».
Le Midi Libre, février 2016.
« La mise en scène est sobre, astucieuse et évocatrice. La performance de Christophe Pardon est magnifique. Il incarne cet homme hors du commun avec exaltation et sensibilité, laissant percevoir la passion, la détermination et le courage qui l’animaient ».
Le Crestois, novembre 2014.
Extraits
©Laurie Sanquer
… « Là ! Juste derrière ! Tatatata ! J’entends claquer sur la carlingue. 1800 mètres, vol en virages. Tatatata ! Ca claque encore. Ca siffle vers mon oreille gauche. Il me tire dessus nom de bleu ! Tatatata ! Et une troisième rafale vient s’écraser surmon aile gauche ! »…
… « Quelques fois j’me dis que j’ai de la chance de ne pas être marié, de ne pas avoir d’enfants. Je n’en veux pas de cette vieHlà. Je préfère ma liberté, et voler comme un oiseau. »…
©Laurie Sanquer
©Laurie Sanquer
… « Mon rêve se concrétise enfin ! Je suis l’égal des anges. Plus fort qu’Icare et De Vinci. Libre de jouer avec les vents, les courants ascendants. Je me sens grand à bord de ce biplace à contempler là, en bas, les fourmis humaines que nous sommes. »…
… « Quelle déception de ne pouvoir rester en l’air pour toujours, pour l’éternité. »…
©Laurie Sanquer
